Ces Oiseaux silencieux

Tu emplissais mes jours et comblais mes nuits,
Tu nourrissais mes heures et abreuvais mes rêves,
Nos heures en ces jours furent les adorables fruits
Qui ensemencèrent des projets emplis de sève.

On se glissait dans nos draps, rendez-vous des rêves,
Songes où sans relâche, mon amour, tu me conviais,
Coulée dans nos draps, me nourrissant de ta sève,
Pour de hardies allégresses où je m’invitais

Je fermais les yeux pour caresser ton visage
Puis doucement, blottie dans tes bras, m’endormais.
La brise de l’aube soulevait le rideau… Sillage
Du soleil, tapi encore, prenant son essor

Ma joie s’est incarnée dans ta précieuse personne,
N’avons-nous pas toujours été de connivence ?
Tout mon bonheur, c’est le bonheur que je te donne,
Chaque soir je t’épouse car chaque matin nous fiance

De tous mes chemins franchis, tu fus le plus beau
Et combien j’aimais, près de toi, y cheminer !
Mais désormais, mon existence va à vau l’eau !
Le malheur aujourd’hui revient tambouriner

Tu fus la lumière du soleil sur le grain mûr,
Je suis l'envol de ces oiseaux silencieux…
Ils tournoient dans le ciel... indigent clair-obscur,
Et je reste là dans mon destin malgracieux.

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