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ana-chorete.over-blog.com

Poésie, poèmes, rimes, rythme, musique des mots, rythme des vers

C’est ma Chanson

J’ai le choix, quand la mort me saisit, j’ai le choix…
Je peux tourner le dos, maintenant, j’ai ce choix…
Je peux reposer mes souvenirs mortifères,
Les replacer doucement dans les moments d’hier
Et l’aimer toujours et pourtant vivre sans lui…
Puis faire que mes jours ne soient plus de sombres nuits…
 

Accepter que la vie soit parfois du malheur
Et qu’à certains moments, elle offre du bonheur.
De nouveau les fleurs peuvent embaumer mes narines.
Mon horizon n’être plus une vieillesse en ruines
Mais un chemin fait de quelques pas apaisés,
Les méandres de ma mémoire enfin balisés.
 

Je peux aussi répudier les outrages subis,
Expatrier ce ciel si longtemps assombri.
Bonsoir à toi, si tard venu, trop tôt parti.
Nos deux âmes singulières mais si bien assorties
Sauront se retrouver quand viendra l’heure pour moi
De disparaître à ce monde terrible et qui broie.
 

Puisque sont accomplies mes trop tendres années,
Je dois m’armer, m’endurcir et désincarner
Tant d’illusions, tant de désirs inassouvis,
Désamorcer tant d’espoirs et d’appétits…
Artiste ratée, oui, mais artiste sincère,
Émue par tant de beautés, sublimes émissaires !
 

Et telle que je suis, je vivrai, selon mes forces,
De brefs mais libres bonheurs, sous mon âpre écorce.
C’est une chose qui naît, là, dans ma poitrine,
Qui gonfle, qui gonfle et puis submerge, splendeur divine…
Et je fonds, mes yeux fondent en larmes libératrices.
Débordé d’émotions, mon cœur éclate, matrice…
 

Alors rien de triste, seul un trop-plein qui s’épanche,
Bonheur médecin, peau qui frissonne, carte blanche
Et maelström de sensations – et ça, je peux.
Je peux pleurer et ça n’est pas, plus, triste. Je peux,
Rien de plus qu’un frisson, oui, mais mieux qu’un frisson :
Mon âme qui chante, mon âme qui vit, c’est ma chanson.
 

Ainsi je vais vivre et je mourrai toute seule,
Comme une vieille feuille desséchée, dans un linceul
Aussi défraîchi, seule dans le noir de la tombe.
Car à la fin il faut que toute chair succombe.
Les garde-fous sont en place, je les affermie,
Canaliser mon âme sauvage, mon ennemie.

 

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