Poésie, poèmes, rimes, rythme, musique des mots, rythme des vers
17 Avril 2018
Par-dessus la forêt, apparut le soleil,
Éclairant soudain la Terre et toutes ses merveilles,
D’une lumière tendre sur le doré des blés murs,
Se libérant paisiblement du clair-obscur.
Sous les frondaisons opulentes, l’ombre est dense,
Enfouissant son mystère éternel et intense.
Pas un frisson qui vive des ramures dentelées
Quand s’hasarda, sous les arbres humides de rosée,
Une biche fragile, silencieuse, timide, prudente.
Telle une apparition, elle avance, oh ! si lente !
Magnifique, délicate, si pleine de noblesse,
Cou tendu, naseaux humants, vision de tendresse…
Le bois, le ciel, l’horizon même retiennent leur souffle
Et vers l’animal, s’inclinent les branches souples,
Comme si allait échoir une chose, tragique,
Qui allait rompre à jamais cet instant magique,
Et la chimère sacrée du moment disparaître,
Tandis que le forfait terrible va se commettre.
Et voilà que le sacrilège se commet,
Voilà que le miracle n’aura plus lieu… Jamais.
D’un claquement sec, d’un éclair, s’évanouit
Le rêve, le miracle né pour nos yeux éblouis.