Innamorata

Dans tes bras, mon amour, laisse-moi me lover ;
Chasse mes sombres souvenirs et viens me sauver
De mes incertitudes comme de mes faiblesses…
Referme sur moi la force de ta tendresse.
Mon amour, dis-moi toujours ces choses d’antan,
Et me redonne l’âme fraîche d’une enfant ;
Murmure à mon oreille toutes ces jolies choses,
Explique-moi la vie et la beauté des roses.

Plonge tes yeux dans mes yeux, caresse ma joue,
Laisse-moi ce soir m'installer sur tes genoux
Et me repaître de ta beauté et baiser
Tes lèvres chaudes, ton front, le bout de ton nez.
Mon amour, redis-moi encore ces jolies choses
Et puis toutes tes tendresses qui y sont encloses,
Et le monde et la mer et le ciel et la vie.
Je t’écoute et je t’entend. Toi, tu me souris.

Raconte-moi l’abysse, raconte-moi les cimes,
Montre-moi cette fleur et ses détails infimes,
Mène-moi par les vallées de ta montagne.
Jour après jour, fais-moi ta féale compagne,
Raconte-moi l’océan et son goût salé,
Raconte-moi les embruns sur les rochers.
Oh ! Mon amour, entend cette musique marine
Où dansent les frégates, ces folles ballerines.

Raconte-moi la nuit, je te dirai l'amour,
Raconte-moi la lune, je te dirai le jour,
Raconte-moi l'horizon lointain des amers...
Mon amour, entends-tu la douce étoile de mer ?
Elle nous parle d'espoir, de vie et d'aventure
Et de tout ce qu'elle porte d'insolites créatures,
De l'écume de la mer lorsqu'elle se balance,
Ensorcelant tous ceux qui lui font allégeance

Le bleu de mes yeux et le vert de tes iris,
Camaïeux de notre désir quand il s'y glisse...
Dans mes bras câlins, mon amour, viens te couler...
Alors, sans nous, le monde pourra bien s'écrouler !
Le goût salé des vagues toute frangées d'écume
Ressemble à notre sueur quand notre peau s'embrume.
Nos cœurs à l'unisson halètent ; dans un soupir,
Nous chavirons en cœur dans des rêves saphirs.

Dans tes bras, je veux aller au bout du monde ;
Sur ta jonque magnifique, naviguons sur l'onde
Où mon âme câline t'aimera à la nuit,
Où tu pourras m'offrir tes trésors interdits.
Déployons ses voiles pourpres, larguons les amarres
Fixons notre chemin sur la lueur d'un phare
Qui nous dévoile des horizons à conquérir
Goulûment goûtons à tous ses gourmands zéphyrs.

Et fidèle comme une ombre, je vais où tu vas.

Vélizy, 29/12/2012 – Montpellier, 7/1/2013