20 Mars 2014
Dans la nuit qui naît sur l’océan déchaîné,
Les vagues, sous leur coiffe bretonne et immaculée,
Se bousculent au pied du phare dressé fièrement.
Son fût tremble sous les assauts du vent violent,
Tandis que les ondes impétueuses s’élancent,
Toujours plus haut, toujours plus fort… Mais à quoi pensent
Ces eaux émeraude ? Et que croient-elles, insensées ?
Cette merveille de l’industrie humaine, prisée
Du marin depuis plus d’un siècle pour durer…
Inlassablement, trahissant les rochers,
Le pinceau de la lanterne éclaire l’île lointaine
Et montre le passage au pauvre capitaine.
L’écume phosphorescente s’agrippe à son étrave
L’attire perfidement vers de lascives épaves…
Mais le filet lumineux s’acharne ! Là ! Le havre !
Les poissons feront diète de nouveaux cadavres…