8 Août 2013
De tes mirettes, je raffole du vert émeraude
Puis ton humour malicieux qui souvent y rode.
Je regarde la brume d’aube pâle de tes yeux
Et le sensible tracé de tes cils soyeux :
Tes iris aux tons changeants, tantôt turquoise,
Réfléchissant les lointains de la mer d’Iroise ;
Tantôt bleu-vert de la changeante malachite
Ou des cristaux singuliers de l’atacamite.
Ils ont la force pharaonique des eaux du Nil
Ou d’un glacis délicat mêlé de béryl.
Quand je les baise, je m’enivre comme d’un verre d’anis
M’y noie, naufragée volontaire, vibrant tournis.
J’aime à croire qu’y gîtent de tendres dragons de jade,
Compagnons d’Ulysse fourvoyés de l'Iliade
Ou, de Vénus, les fougueux angelots Véronèse,
Joyeux lutins qui te composent des yeux de braise !
Iris arpenteurs de rêves de sinople moiré
Nuancés menthe ou céladon, tilleul bigarré
Font des tâches pistaches, à l’orée de prairies,
D’un vert printemps me font un fol charivari.