30 Juillet 2013
Invisible entre mouche et vie : la vitre.
Le ciel bleu, les arbres, les fleurs, la merde…
Supplice de Tantale ! Elle bat des élytres
Et tambourine ; là-bas, le soleil arde !
Mais elle reste empêchée dans l’antre opaque.
Parfois même, elle se pose sur la fenêtre,
Suppliciée dans un malheur qui la traque.
Elle s’acharne aveuglément… Comment être ?
Elle ne comprend pas cette transparence
Qui s’oppose avec quelle obstination…
Sans cesse, elle prend son envol et s’élance ;
Sans cesse, elle reçoit la même punition.
Ne te vois-tu pas jouet, vil insecte,
De l’indifférente fatalité ?
L’inflexible – que rien, jamais, n’affecte –
Et de la vie, prouve l’absurdité...
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La mouche, c’est moi, la vitre, le destin.
Jour après jour, je te cherche et te perd…
Nuit après nuit, je reste sur ma faim.
Aube après aube, arrive mon enfer.