23 Octobre 2013
Dans le sillage troublé de Yang Tao,
Ton souvenir voyage incognito.
Dans le carré de bois de ce voilier,
Vit l’ombre de notre premier baiser.
J’entends encore les chansons de Brassens
Et pétiller les bulles d’un vin de Reims.
Si les alizés prennent tes rouges voiles,
Yang Tao, emporte notre bonne étoile
Au-delà de l’horizon… Va, mon cœur,
Va ! Va rejoindre mon amour vainqueur,
Emporte vers les hautes latitudes
Le bouquet fleuri de mes certitudes.
Au-delà de l’équateur et vers les Pôles,
Vont les doux souvenirs que je cajole.
Je peux voir ta silhouette racée
Fendre les flots vers leurs eaux violacées.
A la barre, l’ombre de mon vagabond,
Les yeux sur la ligne bleue de l’horizon…
Mitch, ô ! Mitch, mon amour, emporte-moi !
Car, mon chéri, que serai-je sans toi ?
« Un cœur au bois dormant » chante le poète…
Peintre sans pinceau, jardin sans fleurette,
Femme sans amant, oiseau sans ramage,
Firmament sans étoile, ciel sans nuage…
Voilier sans voile, marin sans intention,
Quand, de tout temps, ma vraie destination
C’était toi, par-delà les aléas.
Capitaine du Yang Tao… Me voilà !